Dieu s’appelle Michel
Sunday, September 20th, 2009Dieu s’appelle Michel
Le premier plan fond
Se figeant dans l’espace
Le décor en papier glace
S’étend sur la mer retirée
La pluie soleilleuse crache des arcs-en-ciel
Et maquille la baie de deux sourcils
Dont le Mont forme la pupille
Eveille le Saint sommeilleux
Planté dans l’iris sablonneuse
Sur la berge les passants
Se sont arrêtés
Dans l’instant lumineux
Leur tête pointe un nez
Fier entre leurs yeux
Précipités vers le ciel
Comme des suicidés heureux
Nous partageons l’illusion
Éphémère
D’avoir touché l’éternel
D’avoir trouvé Dieu
Dieu s’appelle…
Michel.
Août 2006