À celle qui ne saurait être révélée
À celle qui ne saurait être révélée
Je suis touché au cœur, il me faut l’avouer
Mais de là à laisser la vie m’amadouer,
Il y a un pas que je ne franchirai pas.
Même la perfection et ses plus beaux appâts
Ne sauront me faire tomber dans l’imposture
D’un Amour travesti en sa caricature.
Certes, on passe de bons moments entre amis,
On rigole et on perçoit un brin d’alchimie.
Ce serait aussi divin de sentir sa peau,
Connaître un autre instant l’absence de repos…
l
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Ah ! Tout est beau avant que l’Histoire commence
Ça dure un petit peu ; puis ça devient l’immense
Désarroi des questions exigeant d’y répondre.
Alors la construction aberrante s’effondre.
– « Tu m’aimes, oui ou non ? Dis-le-moi franchement. »
– « Je ne sais pas ce qu’est l’amour, honnêtement. »
– « OK… sympa… Bon… Et la vie, elle te plaît ? »
– « Non, ça c’est sûr ! C’est surtout la pire des plaies ! »
– « OK… sympa… Que fais-tu avec moi, alors ? »
– « Ben tu m’attirais et tu m’attires encore.
—mPas la peine d’imaginer d’autres raisons ! »
– « Christophe, tu es vraiment le dernier des cons ! »
Autant ne pas commencer, ça gagne du temps !
L’usuel pacte amoureux est trop rebutant.
Ce n’est pas demain qu’elle saura mon secret ;
Il n’y a que moi et vous, lecteurs indiscrets !
2010