La mémoire de la famille

La mémoire de la famille

À tati Jeanne

La féérie commence lorsqu’assis dehors
Par un long soir d’été au pied du pigeonnier
On se prend à rêver d’un trésor oublié
Sous le parquet de la cuisine à Saint-Victor.

On revoit prendre vie les mythes familiaux.
Ceux qui n’étaient qu’un nom retrouvent la parole.
Ceux qui sont là savourent l’instant et rigolent
Aux souvenirs heureux des temps immémoriaux.

Quand nos aïeux avaient vingt ans, ils étaient fous,
Radieux et pleins d’avenir, tout autant que nous,
Prêts à surmonter les déboires de l’Histoire.

La liaison est là, assurée par la mémoire
Prodigieuse d’une conteuse exceptionnelle.
L’existence a besoin de telles passerelles.

3 avril 2010

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