Sixième continent

Sixième continent

Le manque
Vide arborescent
Qui me casse comme du bois mort
Quand la princesse éveillée
Pleure celui qui dort

Dévorée de toutes parts
Mes chansons sont des remords
Mes poésies des larmes
Nourries dans mon corps

Les autres me manquent
Comme on manque d’inspiration
Le mur en face est une page fermée
Où sont inscrits les noms
De ceux qui m’ont oubliée

L’étendue des peines
Se mesure au cœur carré
Au fond du mien il y a des combles
Que rien ne vient combler

L’imaginaire est suffisant
Pour parcourir le tour du monde
Mais l’amour est un sixième continent
Où marcher ne mène qu’à soi

Les sourires sont des glaces
Qui fondent sur mes lèvres tristes
Les bêtises et les grimaces sont des masques
Qui abritent ou qui se brisent

Où sont-ils ces endroits sans barreaux
Où nous pourrions êtres honnêtes
Où nous enlèverions nos chapeaux
Qui couvrent nos têtes bêtes

Je voudrais trouver un endroit
Où la vérité serait partout
Un havre où les oiseaux seraient ivres
Et les hommes libres d’être fous.

Août 2003

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