La niche

La niche

Je te vois partout
Toi diablesse ingénue
Toutes les peaux tannées
Ont tes atours
Des pagnes chevelus
Comme autant de lassos suspendus
À ta tête têtue
Ondulant sur un déhanché fessu

Que soudain tu adviennes
Et je ravale des charrues
De fiertés ventrues
De liberté morfale
Pour te garder mienne

Liberté chérie, liberté chéra
C’est elle que j’ai déshabillée
Avant toi
Avant de voir ton joli cul
J’ai désiré son air ingrat

Si je pense à toi
Je lui mets un costume
Et elle marche au pas
Quelques minutes incrédules
Où je te serre contre moi
Tandis que la nuit crève dehors
Pour quelques heures elle s’endort
Et mon cœur s’attache à toi.

Février 2006

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