La chatte de Natacha

La chatte de Natacha

J’ai à l’intérieur de moi
La désirée, la force
La chair et l’écorce
L’envie de ton cul
De tes seins pointés sur moi
Quand ton ombre y descend
C’est un pont là-dedans
Vers le large le béant
Quand aucune rive n’arrivait
Au corps de l’enfant
Mes doigts caressaient
Sous l’oreiller la chatte
La douceur de ses pattes
Me faisait jouir déjà
À cet âge-là on se souvient
Qu’on est animal

Or l’adulte à coup de truelle
Détourne de sa ruelle
La langue qui devine
Lape la lapine
Son museau duveté
Lui fait regretter
Nostalgiques saphismes
Nos jeux d’entrecuisses
Il faudra qu’ils mûrissent
Pour donner le fruit
Ta pulpe épanouie
Que je goûte ébaubie
Que je rêve sans fin
Que je mange sans faim
Au sel de l’écrin
Au creux de celles
Que j’étreins.

Novembre 2006

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