Crise
Crise
Cheveux arrachés, visage défiguré,
Corps convulsé, bras vengeurs d‘un cœur emmuré ;
Je ne me laisse aucun répit : je suis l’Impur
À éliminer. Une erreur de la Nature.
Comble de folie, je me lève pour frapper
De mon front fragile le mur de ma prison ;
Je me marque sur le dos au rouge tison
De mes ongles allant jusqu’au sang pour râper
Ce qui me reste de peau, chair mise en lambeaux.
Le corps souffre et l’esprit en riant se soulage.
Pourtant depuis longtemps maintenant l’âme sage
Ne sait plus pourquoi elle creuse son tombeau.
Fuir dans la rue accompagné par ces blessures,
Vous n’y songez ! Attendre une guérison sûre ;
Dormir jusqu’au matin. Après, ben, on verra.
Demain ça démangera. On regrattera…
2001